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QU'EST-CE QU'UNE ICÔNE?
Une icône n'est pas un portrait ni une œuvre d'art: elle est une prière. Elle nous rapproche du ciel, le rend plus accessible à nos yeux. Une icône révèle ce qu'elle représente et pour cette raison, elle est considérée non pas tant comme une «image», mais comme une «présence», une «fenêtre sur le ciel», à travers laquelle la lumière du ciel peut émerger et briller sur le monde, et à travers laquelle nous pouvons tous entrer en communion avec Dieu.
Une fois que l'icône est terminée, elle est solennellement bénie par un prêtre et, pour les fidèles, elle devient tout à fait différente de ce qu'elle était dans l'atelier de l'artiste: elle devient un objet de vénération particulière en raison du lien direct qu'elle a envers le saint représenté.
«Alors en priant devant elle, on est spirituellement en présence de la personne représentée. En embrassant humblement l'icône, on embrasse le personnage; en s'inclinant devant elle, on se prosterne devant le personnage» (Robert Lane, «La Russie et l'icône», Le Règne de Marie # 117, p. 5).
L'iconographie tient sa tradition de travaux effectués dans les monastères ou les ermitages, et il y a différentes écoles où nous pouvons faire l'apprentissage des techniques reliées à l'écriture d'une icône. L'artiste qui écrit une icône ne suit pas seulement son imagination comme source d'inspiration, mais utilise des modèles fixés par les traditions rigoureuses de l'Église.
Sur un fond uni, libre de toute ornementation, ce qui pourrait détourner l'attention, et sans expression de la profondeur, l'artiste représente un être spirituel. Les icônes ne sont pas destinées à être réalistes comme des représentations physiques, mais plutôt à dépeindre les vérités éternelles d'une manière qui transporte immédiatement le spectateur à un niveau spirituel.
Peut-être la façon la plus simple de le décrire est celle d'une oeuvre théologique qui s'exprime par des lignes et des couleurs. Les icônes ont toujours eu une signification particulière pour les deux Églises chrétiennes occidentale et orientale. Elles portent les fidèles de chaque Église à la vénération de Jésus, Fils de Dieu, de Marie, mère de Jésus, et de plusieurs autres saints et des anges.
En savoir plus: un iconographe à l'oeuvre: Alexandre Sobolev
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WHAT IS AN ICON?
An icon is neither a portrait nor a work of art: it is a prayer. It is a glimpse of heaven, making the eternal somewhat more tangible, more definite.
An icon reveals who it represents and for that reason, it is considered not so much a "picture" but a "presence," a "window into heaven," through which the light of heaven can emerge and shine upon the world, and through which we can all be in communion with God.
Once the icon is finished, it is solemnly blessed by a priest and, for the faithful, becomes something quite different from what it was in the workshop of the artist: it becomes an object of special veneration because of the direct link to the Saint it represents.
“So that in praying before it, one is in the spiritual presence of the person represented. Reverently kissing the icon, one kisses the personage; bowing before it, one bows before the personage” (Robert Lane, “Russia and the Icon,” The Reign of Mary #117, p. 5).
Iconography holds its tradition from works done in monasteries or in forest hermitages, and there are different schools from which one can learn the specifics of writing an icon. The artist writing an icon does not only follow his imagination as source of inspiration, but uses patterns fixed by the rigorous traditions of the Church.
On a plain background, free of any ornamentation, which could distract the attention, and with no expression of depth, the artist depicts a spiritual being. Icons, are not meant to be realistic as far as physical representations, but rather to portray eternal truths in a way that immediately transports the viewer to a spiritual plane. Perhaps the simplest way to describe it is as theology in line and color.
Icons have always had special meaning for both the Eastern and the Western Christian Churches, bringing the faithful from both denomination together in their veneration of Jesus, Son of God, Mary, mother of Jesus, and many other saints and angels.
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Les icônes nous permettent de toucher à une grande richesse d'art et d'intériorité
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Icons enhance our understanding of the richness of Russian art as well as the Russian deep sense of mysticism.
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Marie fait face au spectateur directement, avec ses mains levées dans une attitude d'adoration, avec l'Enfant Jésus dessiné à l'intérieur d'une auréole devant elle. L'image de l'Enfant Jésus le représente au moment de sa conception dans le sein de la Vierge. Il est reproduit non pas comme un foetus, mais plutôt revêtu d'une robe céleste, et tenant souvent un parchemin, symbole de son rôle d'éducateur. Son visage est dépeint comme celui d'un adulte, indiquant qu'il était à la fois de nature humaine et de nature divine, l'une des trois personnes de la Trinité. Sa main droite est levéepour bénir.
L'icône de Notre-Dame-du-Signe évoque la Theotokos à l'Annonciation, au moment où Marie prononce les mots, «Qu'il me soit fait selon ta parole.» (Luc 1:38).
Notre-Dame-du-Signe est l'une des icônes les plus vénérées de l'Église orthodoxe russe et son histoire est tout à fait fascinante! Datée de la première moitié du 12e siècle, son nom, «Vierge-du-Signe» ou «Notre-Dame-du-Signe», se réfère parfois à la prophétie d'Isaïe:
«Par conséquent, le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici, la Vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel». (Isaïe 7:14)
Cependant, l'origine du nom en Russie est imputable à un événement historique spécifique: la protection miraculeuse de Novgorod. Le 27 novembre 1170, au milieu de l'assaut sur la ville de Novgorod par les forces de l'Armée unie de 4 royaumes, les citoyens de Novgorod se sont tournés vers Dieu. Incessamment, ils ont prié pour leur protection. La troisième nuit, l'évêque de Novgorod a mené une procession autour des murs de la ville en tenant l'icône de la Théotokos. Pendant que l'icône était transportée, l'ennemi a tiré des flèches visant les murs de la ville. Une des flèches perça l'icône et la Très Sainte Mère de Dieu tourna son visage vers la ville alors que des larmes coulaient de ses yeux. Les larmes sont tombées sur l'évêque qui s'exclama: «Ô merveille des merveilles! Comment des larmes peuvent-elles couler d'un bois sec! Ô Reine! Vous nous donnez un signe que vous implorez votre Fils d'épargner la ville». Après ce signe, les gens de Novgorod se sont battus courageusement et ont gagné la bataille.
Comme la plupart des icônes orthodoxes de Marie, les lettres ΜΡ ΘΥ (abréviation de ΜΗΤΗΡ ΘΕΟΥ, «Mère de Dieu») sont généralement placées en haut de chaque coté de la tête de la Vierge Marie. L'icône originale ou Notre-Dame-du-Signe se trouve actuellement dans la cathédrale de Sainte-Sophie à Novgorod.
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Mary faces the viewer directly, with her hands raised in the “orans” position, and with the Child Jesus depicted within a round aureole upon her. The image of the Christ child represents him at the moment of his conception in the womb of the Virgin. He is depicted not as a fetus, but rather vested in divine robes, and often holding a scroll, symbol of his role as a teacher. His face is depicted as that of an adult, indicating that he was at the same time a human infant and the eternal God, one of the Trinity. His right hand is raised in blessing.
The icon of Our Lady of the sign depicts the Theotokos at the Annunciation, at the moment when Mary pronounces the words, "May it be done to me according to your word." (Luke 1:38).
Our Lady of the Sign is one of the most revered icons of the Russian Orthodox Church and its story is quite fascinating! Dated from the first half of the 12th century, it is sometimes thought that it’s name, “Virgin of the Sign" or "Our Lady of the Sign", refers to the prophecy of Isaiah:
"Therefore the Lord Himself will give you a sign:
Behold, the virgin shall conceive and bear a Son,
And shall call His name Immanuel".
(Isaiah 7:14)
However, the origin of the name in Russia is traced to a specific historical event: the miraculous protection of Novgorod from invasion in the year of 1170. On November 27, 1170 in the midst of the assault on the city of Novgorod by the forces of the united army of 4 kingdoms, the citizens of Novgorod turned to God. Incessantly, they prayed for protection. On the third night, the bishop of Novgorod led a procession around the city walls, holding the icon of the Theotokos. While the icon was being carried, the enemy fired arrows aimed at the city walls. One of the arrows pierced the icon and the Most Holy Mother of God turned her face towards the city as tears trickled from her eyes. The tears dropped on the bishop, who exclaimed: “O wonder of wonders! How can tears be streaming from dry wood! O Queen! You are giving us a sign that you are entreating your Son that the city be spared.” After this sign, the people of Novgorod fought fearlessly and won the battle.
As with most Orthodox icons of Mary, the letters ΜΡ ΘΥ (short for ΜΗΤΗΡ ΘΕΟΥ, "Mother of God") are usually placed on the upper left and right of the head of the Virgin Mary. The original icon or Our Lady of the Sign currently resides in the Cathedral of Saint Sophia in Novgorod.
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Découvrons ce qui est probablement la toute première icône qui a été peinte: la Vierge Hodigitria ou Одигитрия, en russe. «Celle qui montre le chemin» est une représentation iconographique de la Théotokos qui tient l'Enfant Jésus à ses côtés. D'un geste de la main, elle attire notre attention vers Lui comme étant la source de salut pour l'humanité. Cette icône est aussi appelée «Notre-Dame-de-la-Voie» dans l'église occidentale. Selon la tradition, cette icône aurait été peinte par saint Luc et bénie par Notre-Dame qui a dit: «Ma bénédiction accompagnera toujours cette icône.»
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Our journey starts with what is probably the very first icon ever written: The Virgin Hodigitria, or Одигитрия, in Russian. "She who shows the Way" is an iconographic depiction of the Theotokos holding the Child Jesus at her side while pointing to Him as the source of salvation for mankind. This icon is also called “Our Lady of the Way” in the Western church. According to tradition, this icon is said to have been painted by Saint Luke and was blessed by Our Lady who said: “My blessing will remain always with this Icon.”
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L'icône Smolensk est de tradition byzantine: la tête de la Théotokos est recouverte du maphorion (voile) et de trois étoiles: au-dessus du front et sur les épaules. Les étoiles sont le symbole de la virginité perpétuelle et représentent les trois croix qui accompagnaient habituellement la Theotokos sur les icônes les plus anciennes. Les archanges présents dans les deux coins supérieurs sont Michel et Gabriel. L'Enfant Jésus est assis sur les genoux de sa mère, tenant un rouleau et bénissant le monde avec sa main droite. L'icône d'origine, qui a été retournée à Smolensk, aurait été détruite par le feu pendant l'occupation allemande de la ville en 1941. Cependant, on en retrouve un grand nombre de copies; plusieurs sont très vénérées en Russie. L'une d'elles, connue sous le nom de Notre-Dame-du Perpétuel-Secours, est très célèbre. Mais comment cette image miraculeuse est-elle arrivée à Smolensk? Voici ce qu'en dit la tradition: L'icône, envoyée par Luc au «très honorable Théophile» à Antioche, a été transférée à Jérusalem. Au cours du cinquième siècle, l'épouse de l'empereur a offert l'icône en cadeau à la sœur de l'empereur qui l'a apportée à Constantinople. Plusieurs siècles plus tard, en 1046, l'empereur byzantin Constantin IX a donné sa fille en mariage au fils d'un prince de Kiev, et s'est servi de cette icône pour la bénir durant son voyage. Au début du XIIe siècle, le prince de Rus l'a transférée à la cathédrale de Smolensk en l'honneur de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu. En effet, le prince était très préoccupé car Smolensk était la route la plus accessible pour les envahisseurs qui voulaient passer en Russie. Ainsi, la Mère de Dieu devint la protectrice des frontières russes. A partir de ce moment, l'icône a été connue sous le nom de Hodigitria de Smolensk. De très importantes batailles ont été remportées grâce à l'intercession de Notre-Dame-de-la-Voie, dont celle-ci: En 1812, Napoléon entre en Russie, avec l'intention de répandre ses idées révolutionnaires et franc-maçonnes. Le tsar à l'époque, Alexandre Ier, ne veut pas que ces valeurs se propagent en Russie et il mène son armée au combat. Avant l'une des plus importantes batailles, la bataille de Smolensk, les Russes ont invoqué la «Hodigitria de Smolensk» pour leur venir en aide. En la fête de Notre-Dame-des-Neiges, le 5 août 1812, les Russes ont apporté une copie de l'icône avec eux au camp. Avant la bataille, l'icône a circulé autour du camp pour bénir et renforcer le moral des troupes. La Hodigitria originale, avec l'icône d'Iveron et de Vladimir, ont été portées en procession dans les rues de Moscou aux malades et aux blessés de la Cour Lefortovsky. Le général Koutouzov aurait aussi visité l'armée russe avec les prêtres orthodoxes, précédée de la Vierge de Smolensk, en priant et en aspergeant les fidèles d'eau bénite. Malgré la défaite de la bataille de Smolensk et un nombre élevé de victimes, les Russes ont finalement réussi à bloquer l'avance de Napoléon. On attribue à Notre-Dame d'avoir protégé l'armée russe et la nation, non seulement pour avoir gagné la guerre mais pour avoir préservé la nation en mettant un terme aux idées propagées par la Révolution française.
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The Smolensk icon is of Bizantine tradition and on it, the head of the Theotokos is covered with the maphorion (veil) and three stars: above the forehead and on the shoulders. The stars are the symbol of perpetual virginity, and are a development of the three crosses that usually accompanied the Theotokos on the more ancient icons. The archangels present in the top two corners are Michael and Gabriel. The Infant Christ sits on his mother’s lap, holding a scroll and blessing the world with his right hand.
The original icon, which was returned to Smolensk, is believed to have been destroyed by fire during the German occupation of the city in 1941. However, a great number of copies of the icon were made, including many of the most venerated of Russian icons, and one very famous one, which we know as Our Lady of Perpetual Help.
But how did this miraculous image end up in Smolensk?
This is what tradition says:
The Icon, sent by Luke to the “most excellent Theophilus” in Antioch, was first transferred to Jerusalem. During the fifth century the wife of Emperor donated the Icon as a gift to the sister of the Emperor who carried it to Constantinople
Several centuries later, in 1046, Byzantine Emperor Constantine IX gave his daughter in marriage to the son of a prince of Kiev, and used this icon to bless her on her journey.
At the beginning of the twelfth century, the Prince of Rus, transferred it to the Smolensk Cathedral in honor of the Dormition of the Most Holy Theotokos. Indeed, the prince was quite concerned as Smolensk was the most convenient way for invaders to pass into Russia. Thus, the Mother of God became the protector of Russian borders. From that time onwards, the icon was known as the Smolensk Hodigitria.
Very important battles were won, thanks to the intercession of Our Lady of the Way, including this one:
In 1812, Napoleon enters Russia, with the intent to spread his revolutionary and freemason ideas. The tsar at the time, Alexander I, does not want these ideas penetrating Russia and leads his army into battle. Before one of the most important battles, the battle of Smolensk, the Russians invoked the ‘Hodigitria of Smolensk’ to come to their aid. On the Feast of Our Lady of the Snows, on August 5, 1812, the Russians carried a copy of the Icon with them to the camp. Before the battle, the Icon was taken around the camp to bless and strengthen the moral of the troops. The original Hodigitria, together with the Iveron Icon and Vladimir Icon, were carried in procession through the streets of Moscow and to the sick and wounded in the Lefortovsky Court. General Kutusov is also said to have toured the Russian Army preceded by the Virgin of Smolensk, with Orthodox priests praying and sprinkling the faithful with holy water.
Despite having lost the battle of Smolensk and suffered a high number of casualties, the Russians were eventually successful at halting Napoleon’s advance. Our Lady was credited for having protected the Russian Army and Nation, not only in winning the war, but in stopping the ideas of the French Revolution from entering Her protected nation.
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La Theotokos nommée «Protection-de-la-Mère-de-Dieu» et parfois «L'Intercession-de-la Théotokos», a été représentée de bien des façons. L'icône présente toujours la Theotokos debout avec ses bras tendus en prière et drapée d'un voile. Même si elle est représentée sans son Fils, elle est toujours identifiée comme étant la Theotokos. Sur les représentations les plus complètes de l'icône, Marie apparaît avec des anges de chaque côté. Dans la partie inférieure, on peut voir saint André et son disciple Épiphane avec les douze apôtres, des évêques, des saintes femmes, des moines et des martyrs. Marie étend son voile pour protéger l'assemblée.
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The Theotokos named “Protection of the Mother of God”, sometimes referred to as the “Intercession of the Theotokos”, has been represented in many ways. The icon always shows the Theotokos standing with her arms outstretched in prayer and draped with a veil. Although she is shown without her son, she is still represented as the Theotokos. On the most complete representations of the icon, Mary is depicted with angels on both sides of her, and on the lower part, are saint Andrei and his disciple Epiphanius with the twelve apostles, bishops, holy women, monks and martyrs. Mary is represented spreading her veil in protection over the congregation.
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En dessous de la Théotokos, dans le centre de l'icône, se trouve un jeune homme tenant un livre ouvert sur lequel est écrit le Kontakion pour la Nativité (hymne acathiste en l'honneur de la Mère de Dieu).
Parmi les églises sous le nom de Theotokos de la Protection, l'une d'entre elles est très célèbre: la cathédrale de l'Intercession à Moscou, populairement connue comme la cathédrale Saint-Basile.
Le mot slave Покров (protection), désigne à la fois une cape ou linceul, et protection ou intercession. Pour cette raison, le nom de l'icône est diversement traduit par le «Voile-de-Notre-Dame», le «Voile-protecteur-de-la-Théotokos», la «Protection-de-la-Théotokos», ou «L'Intercession-de-la-Théotokos».
L'Église orthodoxe célèbre triomphalement et avec joie la fête de la Protection de la Très Sainte Vierge. Favorite des Orthodoxes Russes, cette fête célèbre depuis le 12e siècle la libération de Constantinople de l'attaque d'une armée de Rus' Khaganate.
L'événement a eu lieu au cours d'une veillée de prière nocturne dans l'église de Sainte-Marie-de-Blachernes, à Constantinople. L'église était remplie de gens en prière qui imploraient la protection de Marie. À quatre heures du matin, le Fou-du-Christ saint André voit la Theotokos entrer par les portes de l'église, accompagnée d'une assemblée de Saints dont Saint Jean-Baptiste et saint Jean le Théologien.
Elle s'est approchée du centre de l'église, s'est mise à genoux et resta en prière pendant une longue période, son visage noyé de larmes. La Vierge Marie demandait à son Fils, Jésus-Christ, de répondre aux prières de tous ceux et celles qui désiraient obtenir sa protection maternelle. Puis elle enleva son voile et l'étendit sur le peuple en signe de protection. Marie resplendissait de la gloire céleste et le voile protecteur brillait dans ses mains «plus que les rayons du soleil».
En raison de l'intercession de la Mère de Dieu, Constantinople a été épargnée d'une effusion de sang et de grandes souffrances.
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Below the Theotokos, in the center of the icon, stands a young man holding an open scroll on which is written the text of the Kontakion (Akathist hymn) for the Nativity in honor of the Mother of God.
Among the churches named after the Theotokos of the Protection one is more famous: the Cathedral of Intercession in Moscow, popularly known as St. Basil's Cathedral.
The Slavic word Покров (protection), refers to both a cloak or shroud, and protection or intercession. For this reason, the name of the icon is variously translated as the “Veil of Our Lady”, the “Protecting Veil of the Theotokos”, the “Protection of the Theotokos”, or the “Intercession of the Theotokos”.
The Orthodox Church triumphantly and joyfully celebrates the feast of the Protection of the Most Holy Virgin. Established in the 12th century, this holiday is a favorite of the Russian Orthodox people and celebrates the rescue of Constantinople from the attack of a Rus’ Khaganate army.
The event happened during an all-night vigil in the church of Saint Mary of Blachernae, in Constantinople. The church was overcrowded with people in prayer who were imploring Mary’s protection. At four in the morning, the Fool-for-Christ St. Andrei saw the Theotokos entering the doors of the church, surrounded by an assembly of Saints. Saint John the Baptist and Saint John the Theologian accompanied the Queen of Heaven.
The Theotokos approached the center of the church, knelt down and remained in prayer for a long time, her face drowned in tears. The Virgin Mary asked Her Son, Jesus Christ, to accept the prayers of all the people entreating Him and looking for Her protection. Then she took her veil off and spread it over the people as a sign of protection. Mary was resplendent with heavenly glory and the protecting veil in her hands gleamed “more than the rays of the sun.”
Due to the intercession of the Mother of God, Constantinople was spared from bloodshed and suffering.
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L'icône de Vladimir, que les Russes appellent la Vladimirskaya, est généralement considérée comme l'une des plus belles parmi le petit nombre d'icônes byzantines que nous avons de cette époque, c'est-à-dire du 12e siècle. Selon l'historien en art David Talbot Rice elle "est reconnue par tous ceux qui l'ont vue comme l'une des peintures religieuses les plus remarquables au monde". Un trait caractéristique de cette iconographie est le pied gauche de l'enfant plié de sorte que le talon est visible. Contrairement à d'autres représentations de la Théotokos, le Christ est à gauche et il caresse doucement la joue de sa mère qu'elle incline légèrement vers lui. L'attitude de Marie est tendre et pleine d'amour.
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The Vladimirskaya, as Russians call it, is generally accepted as the finest of the few Byzantine icons left from its period (12th century), and according to art historian David Talbot Rice "is admitted by all who have seen it to be one of the most outstanding religious paintings of the world". A characteristic feature of this iconography is that the left foot of the Child is bent in such a way that His heel is visible. Unlike other representations of the Theotokos, Christ is on the left, and He is seen gently nuzzling His mother’s cheek, which she slightly inclines towards him. Mary’s attitude is one of tenderness and love.
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La première trace que nous avons de la «Vierge de Vladimir» est en 450 après JC, quand elle arrive à Constantinople.
L'histoire de la Russie et de l'icône de Vladimir sont inséparables, en particulier à cause des interventions miraculeuses attribuées à l'icône. L'icône de Vladimir est si importante dans la vie religieuse du peuple russe que peu à peu il est devenu coutume de couronner les tsars devant cette icône. De plus, à chaque fois qu'un nouveau métropolite ou un patriarche était sur le point d'être élu, son nom était inséré à l'intérieur du cadre de l'icône.
En 1164, le prince Andrey Bogolyubskiy l'apporte avec lui lors de sa campagne contre le peuple de la Volga de la Bulgarie. Après avoir prié devant l'icône et encouragé ses soldats à faire de même, ils partent au combat avec pleine confiance en la Mère de Dieu. Les Bulgares de la Volga sont défaits. Après leur victoire, un miracle se produit: alors que les soldats et leur prince prient devant l'icône, la lumière, venant de l'icône et de la Sainte-Croix, éclaire toute la région.
Les Russes lui attribuent trois autres victoires contre les Tatars: le 26 août 1395, le 23 juin 1480 et le 21 mai 1521.
Puis vint la Révolution russe en 1917. Les communistes, en tête du gouvernement, enlèvent l'icône qui était dans la cathédrale de l'Assomption et volent l'or précieux qui la recouvrait avant de l'accrocher dans la Galerie Tretiakov. Peu de temps après, la cathédrale elle-même est fermée et plus tard transformée en musée. Ce transfert de l'icône la plus aimée de la Russie, d'une église à un musée, symbolise la laïcisation complète de la vie publique et de la propagande athée, qui ont menacé la Russie pendant plus de 70 ans.
L'icône de Vladimir est également considérée comme un puissant symbole d'unité entre les églises chrétiennes et de nombreux papes ont déclaré que c'est par son intercession que nous allons parvenir à une véritable unité dans le Christ. Plus que la plupart des icônes célèbres, plusieurs copies de l'original ont été produites pendant des siècles et de nombreuses représentations ont une très grande valeur artistique et religieuse.
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The first trace we have of the “Virgin of Vladimir” is in 450 AD, when it arrives in Constantinople.
The history of Russia and the Vladimir icon are inseparable, particularly because of the miraculous interventions ascribed to the icon, news of which have always filled the Russian people with love for it. The Vladimir icon was so prominent in the religious lives of the Russian people that little by little it became customary for the Russian tsars to be crowned in front of the icon. And each time a new Metropolitan or Patriarch was about to be elected, the names of the candidates were inserted inside the frame containing the icon.
In 1164, Prince Andrey Bogolyubskiy took this Icon on his campaign against the people of Volga Bulgaria. After praying before the icon, and encouraging his soldiers to do the same. They went to battle with trust in the help of the Mother of God. The Volga Bulgarians were defeated. Following their victory, the soldiers and their prince prayed in front of the icon and a miracle occurred: light, coming from the icon and from the Holy Cross, illuminated the entire area.
The Russians attribute three other victories against the Tatars to the favor of the Vladimir Virgin: on the 26th of August 1395, on the 23rd of June 1480 and the 21st of May 1521.
Then came the Russian Revolution in 1917. The Communists, in control of the government, stole the precious gold covering, took the Icon from the Cathedral of the Assumption and hung it in the Tretiakov Gallery. Shortly after, the Cathedral itself was closed and later turned into a museum. This transfer of Russia's most beloved icon from a Church to a museum symbolizes the total secularization of public life and the atheistic propaganda, which plagued Russia for more than 70 years.
The Vladimir Icon is also considered a powerful symbol of unity between the Christian churches and many popes have said that it is through her intercession that we will achieve true unity in Christ. Even more than most famous icons, the original has been copied repeatedly for centuries, and many copies have considerable artistic and religious significance of their own.
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Sur l'icône de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours nous pouvons aussi voir les représentations des archanges Michel et Gabriel. L'Enfant Jésus est assis sur Marie du même côté que sur la fameuse icône "Notre-Dame-de-la-Voie". Cependant, les anges tiennent la croix et des clous, instruments de la passion du Christ, et Jésus se penche sur Marie. Marie tient l'Enfant Jésus tendrement et avec amour. Sa main ne saisit pas complètement les mains de Jésus, mais reste ouverte en nous invitant à aller à son fils Jésus. Enfin, les mains de Jésus sont tournées vers le bas, pour symboliser le déversement des grâces de la rédemption dans les mains de Marie.
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The icon of Our Lady of Perpetual Help also features the archangels Michael and Gabriel, and the infant Jesus sits on the same side of Mary as in the famous “Our Lady of the Way” icon. However, the angels hold the cross and nails, instruments of the passion of Christ, and Jesus is seen leaning into Mary. Mary's hands hold the child Jesus possessively and lovingly. Her hand does not clutch the hands of Jesus' tightly, but remains open, inviting us to her son, Jesus. Finally, Jesus' hands are turned downward, a symbol of His placing the Graces of Redemption in her hands.
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Notre-Dame est vêtue des couleurs de la royauté: sa tunique est rouge foncé et son manteau est bleu foncé avec une doublure verte. L'Enfant Jésus porte également les couleurs de la royauté. Jésus et Marie ont des auréoles en or, mais l'auréole du Christ est décorée d'une croix qui symbolise sa divinité.
L'icône de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours est marquée par l'influence de l'art occidental sur l'art oriental. Aux 12e et 13e siècles, à l'époque où les Franciscains voyagent à travers l'Est de la Méditerranée, cette influence est devenue manifeste et se concrétise par l'apparition d'une nouvelle classe d'icônes appelée Cardiotissa, du mot grec kardia, qui signifie cœur. Cardiotissa fait référence à un type d'icône qui nous parle de tendresse, de compassion et de miséricorde. Le visage de la Vierge, si serein et digne, est empreint d'une grande tristesse lorsqu'elle contemple les souffrances de son Fils.
Dans l'icône de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, l'Enfant Jésus n'est pas représenté avec les proportions physiques d'un enfant, mais apparaît presque comme un adulte en miniature. Cela signifie qu'il est Dieu, pourvu d'une connaissance infinie. Pourtant aussi, il est humain, car il s'agrippe avec crainte à la main de sa mère, tout en regardant vers l'ange qui est plus haut au-dessus de son épaule. Une de ses sandales est desserrée, comme s'il était accouru vers Marie.
L'icône de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours a aussi une histoire fascinante. On peut retracer son origine à partir de l'image peinte par saint Luc. Depuis sa découverte jusqu'à maintenant, la célèbre icône a fait un voyage épique: elle a été volée, cachée, transportée dans une église, presque détruite, cachée à nouveau, perdue… et Marie a dû apparaître au moins quatre fois à deux personnes différentes avant que l'icône se retrouve dans son lieu actuel: l'église de Saint-Alphonse, sous la responsabilité des Rédemptoristes.
D'innombrables miracles sont attribués à Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours et la dévotion à cette icône miraculeuse s'est propagée rapidement dans le monde entier.
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Our Lady is clothed in the colors of royalty; her tunic is of dark red and her mantle is dark blue with a green lining. The Child Jesus also wears the colors of royalty. Both Jesus and Mary have golden halos, but Christ’s halo is decorated with a cross as a sign of His Divinity.
The icon of Our Mother of Perpetual Help is an example of the Western influence on Eastern art. Especially in the 12th and 13th centuries, as Franciscans traveled through the eastern Mediterranean, this influence became evident in a new class of icons called Cardiotissa, from the Greek word kardia, which means heart. Cardiotissa, then, refers to a type of icon which shows tenderness, compassion, and mercy. Our Lady’s face, though serene and dignified, shows great sorrow in contemplating the sufferings of her Son.
In the icon of Our Mother of Perpetual Help, the Child Jesus is not portrayed with the physical proportions of an infant, but appears almost as an adult in miniature form. This has been interpreted to indicate that He is God, having infinite knowledge. Yet He is human as well, for He clings to His Mother’s hand in fear, while gazing up toward the angel over His shoulder. One of His sandals has come loose, indicating the haste with which He had run to her.
The icon of Our Lady of Perpetual Help also has a fascinating story. It too has been traced back to the portrait painted by Saint Luke. Between it’s discovery and it’s final resting place, the famous icon had an epic journey: it was stolen, hid, put in a church, almost destroyed, hid again, lost, and Mary had to appear at least four times to two different people before the icon finally found it’s resting place: the church of Saint Alphonsus, in the hands of the Redemptorists.
Countless miracles are attributed to Our Lady of Perpetual Help and the devotion to this wonder-working icon quickly spread around the world.
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L'icône de la «Racine de Koursk» de la Théotokos «du Signe» est l'une des plus anciennes icônes de l'Église russe. Elle représente la Théotokos «du Signe» avec l'Enfant Jésus devant elle; au-dessus d'elle est le «Seigneur des armées», et de chaque côté et au-dessous sont neuf prophètes qui ont écrit au sujet de la naissance du Christ. L'icône en bois est recouverte d'une couche bleue et or finement travaillée.
Au XIIIe siècle, lors de l'invasion tatare, quand toute la Russie fait face à leurs attaques les plus brutales, la province de Koursk n'est que ruines. Les villes ont été vidées et la province se retrouve à l'état sauvage. Les habitants de Rylsk, la seule ville préservée de l'invasion, vont souvent chasser dans les territoires de la province de Koursk.
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The Kursk Root Icon of the Theotokos “Of the Sign” is also one of the most ancient icons of the Russian Church. The icon itself depicts the Theotokos "of the Sign" with the Christ child before her. Above her is the "Lord of Hosts," and on either side and below are nine prophets who wrote about the birth of Christ. The wooden icon is covered with an intricately worked cover of blue and gold.
In the thirteenth century during the Tatar invasion, when all of Russia was facing their most brutal tribulations yet, the province of Kursk fell into desolation. The towns were emptied, and wilderness returned to the province. The residents of Rylsk, the only town preserved from the invasion, often went to hunt in the territories of the province of Kursk.
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Un jour, dans la périphérie de la ville, un chasseur remarque à la surface d'une racine une ancienne icône. L'image est semblable à l'icône de Notre-Dame-du-Signe de Novgorod. Comme le chasseur lève l'icône, une abondante source d'eau pure jaillit de l'endroit exact où l'icône se trouvait. Ce fut le premier miracle de l'icône, le 8 septembre, 1259. Avec l'aide d'amis, le chasseur reconstruit une ancienne chapelle qui se trouvait à proximité et y place l'icône. La popularité de l'icône miraculeuse se répand rapidement et beaucoup viennent de Rylsk à cette petite chapelle pour la vénérer. À cet endroit, la Mère de Dieu guérit tous ceux qui viennent prier devant son icône.
En 1383, la province de Koursk est soumise à une nouvelle invasion par la Horde d'Or. Les Tatars décident de mettre le feu à la chapelle afin de brûler l'icône qui protège la province. En dépit de tous leurs efforts, la chapelle refuse de brûler. Devant ce prodige, les Tatares accusent le prêtre Bogoliub de sorcellerie. Le pieux prêtre dénonce leur folie et pointe l'icône miraculeuse comme étant responsable de leurs échecs. Exaspérés, les Tatares malveillants déchirent l'icône en deux et jettent les morceaux par terre. Alors à cet instant, le feu prend dans la chapelle et le prêtre Bogoliub est fait prisonnier.
Pendant sa captivité, l'homme de Dieu place toute son espérance dans la Mère de Dieu. Un jour, alors qu'il garde les troupeaux tout en chantant des cantiques en son honneur, des émissaires du tsar passent par là et entendent son chant. Ils sont si émus par son amour de la Théotokos qu'ils paient sa rançon et organisent sa libération. Bogoliub retourne immédiatement à l'ancien site de la chapelle où il trouve les morceaux de l'icône miraculeuse. Il les ramasse et aussitôt les morceaux se recollent ensemble, ne laissant que des cicatrices. En apprenant la nouvelle de ce miracle, les habitants de Rylsk rendent gloire à Dieu et à sa Mère; une nouvelle chapelle est construite sur le site où l'icône a été trouvée et elle resta là pendant environ 200 ans.
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One day, in the outskirts of the city, a hunter noticed an ancient icon lying on a root face down to the ground. The hunter lifted it and saw that the image of the icon was similar to the Novgorod Icon of Our Lady of the Sign. And, just as the hunter lifted up the icon from the earth, right then, at the exact place where the icon lay, a strong spring of pure water gushed from the earth. This was the icon’s first miracle, on September 8, 1259. With the help of friends, the hunter rebuilt an old chapel, which was in the vicinity of the new spring, and placed the newly-found icon in it. The news of this miraculous icon quickly spread, and many came from Rylsk to this small chapel to venerate the icon. There the Mother of God healed all who came to her icon.
In the year of 1383, the province of Kursk was subjected to a new invasion by the Golden Horde. The Tatars decided to set fire to the chapel, to burn down this icon who was protecting the province. In spite of all of their efforts, the chapel refused to burn. So the Tartars accused the priest Bogoliub of sorcery. The pious priest denounced their foolishness and pointed instead to the will of the miraculous icon, but that only served to infuriate the malicious Tartars, who got a hold of the icon and cut it in two, casting the pieces to either side. Only then did the chapel catch fire, and the priest Bogoliub was made a prisoner.
During his captivity, the God loving man placed all of his hope in the Mother of God. One day, as he was guarding flocks while singing prayers in Her honor, emissaries of the Tsar passed by and heard this singing. They were so moved by his love of the Theotokos that they paid his ransom and arranged for his release from captivity. Bogoliub immediately returned to the former site of the chapel, where he found the pieces of the miraculous icon. He picked them up and straightway they came back together, although the scars remained. Learning of this miracle, the residents of Rylsk gave glory to God and to His Mother: a new chapel was built on the original site of the icon's apparition and it remained there for about 200 years.
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À Kazan en juillet 1579, la Vierge apparait à une fillette de 10 ans, Matrona. Notre-Dame lui demande de creuser à un endroit précis pour y chercher une icône sous les cendres d'une maison incendiée, là où elle a été cachée pour échapper à l'invasion des Tatars. Effectivement elle s'y trouve, enveloppée dans un tissu rouge. Suite à cette découverte, des miracles se produisent aussitôt, dont la guérison de deux aveugles. Bientôt l'icône devient l'une des trois icônes les plus vénérées en Russie.
À partir de 1612 l’icône, ou une de ses copies, était transportée au front de chaque bataille, accompagnant ainsi l’armée. De cette façon la Russie a été protégée contre l’invasion des Polonais en 1612, l’invasion des Suisses en 1709 et l’invasion des Français en 1812.
Au début du XXe siècle, l'icône disparait. Ce qui s’est passé entre ce moment et 1953 est de l'ordre de la spéculation. A-t-elle été volée? A-t-elle a été vendue, pour soutenir la révolution bolchévique? A-t-elle intentionnellement été mise à l'abri en prévision de temps plus favorables? Dans les faits, en 1935, une icône de la Vierge de Kazan refait surface lors d'une procession autour de la ville de Léningrad et à partir de 1953, elle se trouve entre les mains de la famille d'un aventurier collectionneur anglais du nom de “Mike” Mitchell-Hedges.
Même si personne n’avait de doute sur l'importance de l'artéfact, une question demeurait. Était-ce une copie de l’icône ou bien l’originale? Aujourd’hui nous savons qu'il s'agit de l’icône originale. Les experts sont d’accord pour dire que c’est le travail d’un grand artiste du 16e siècle. Ainsi, les pigments et le bois sont parfaitement préservés et ont mûri avec l’âge. Autre élément qui confirme cet avancé: les joyaux qui ornent l’icône. La version originale était en effet parée de bijoux très particuliers. Ses dimensions, ses couleurs de même que sa bordure, sont des caractéristiques uniques, identiques à celles de l’originale qui était en exposition à Moscou en 1917.
Par une succession d'évènements, l'icône que nous suivons se retrouve dans un pavillon au « World Trade Fair » à New York en 1965. C'est là que le pape Paul VI vient la bénir le 4 octobre 1965.
C’est aussi à l'occasion de cet évènement que l’Apostolat Mondial de Fatima (AMF) prend un premier contact avec l'icône. En janvier 1970, l'Association voit l’opportunité d’acheter l’icône et environ dix ans après son achat, l’icône est transportée à Fatima avec le désir de la retourner en Russie lorsque le contexte serait favorable. Avant d'atteindre sa destination finale, ce sont les appartements privés de Jean-Paul II qui hébergeront l'icône pendant plus de dix années.
À partir de 1989 le climat politique se modifie de sorte qu'en 2003, le président de la Russie, Vladimir Poutine visite le pape Jean Paul II au Vatican. Ce dernier fait mettre dans la bibliothèque du Vatican, endroit de la rencontre, l'icône de Notre-Dame de Kazan. Tous deux la vénèrent tour à tour. Cet évènement précède la dernière étape du périple de la Vierge vers la Russie.
Le 26 août 2004, les pèlerins ont pu saluer la Vierge de Kazan à la basilique Saint-Pierre de Rome durant deux jours. L’icône a ensuite été remise à l’Église orthodoxe dans la cathédrale de l’Assomption, au kremlin de Moscou, et un an plus tard elle atteint sa destination finale, la cathédrale de l’Annonciation du kremlin de Kazan.
C'est donc par des actions de la Providence, d'instances politiques et religieuses, avec la participation de papes, d'un aventurier anglais et certainement avec le concours de la Vierge Marie elle-même que l'icône de la Théotokos de Kazan a pu retrouver le lieu de son séjour initial.
Le retour de l'icône en Russie a «brisé la glace» dans les relations jusque là plutôt froides entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes de Russie et les relations ont continué de s'améliorer depuis ce temps. C'est le constat des représentants des deux Églises.
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In Kazan in July 1579, the Virgin appeared to a young girl 10 years of age, Matrona. Our Lady asked her to dig in a specific location to look for an icon in the ashes of a burned down house where it had been hidden to escape the invasion of the Tatars. It was actually, wrapped in a red cloth. Following this discovery, miracles happened immediately, including the healing of two blind persons. Soon the icon becomes one of the three most revered icons in Russia.
From 1612 the icon, or a copy thereof, was transported to the front of each battle, thus accompanying the army. This way Russia was protected against the invasion of Poland in 1612, the invasion of Switzerland in 1709 and the French invasion in 1812.
In the early XXth century, the icon disappears. What happened between then and 1953 remains uncertain. Was it stolen? Was it sold to support the Bolshevik revolution? Was it intentionally sheltered for better times ahead? In fact, in 1935, an icon of the Virgin of Kazan surfaced during a procession around the city of Leningrad and as of 1953 it is in the hands of the family of an English adventurer and collector, named "Mike" Mitchell-Hedges.
Although no-one doubts the importance of the artifact, one question remained. Was it a copy of the icon or the original? Today we know that this is the original icon. Experts agree that it is the work of a great artist of the 16th century. Thus, the pigments and wood are perfectly preserved and matured with age. Another element that confirms this statement: the jewels adorning the icon. The original version was in fact covered with very special jewels. Its size, its colour as well as the border, are unique features, identical to those of the original that was exhibited in Moscow in 1917.
By a series of events, the icon was exhibited at the "World Trade Fair" in New York in 1965. During the exhibition, Pope Paul VI came to bless the icon on October 4th, 1965.
It is also, at this moment, that the World Apostolate of Fatima (WAF) makes an initial contact with the icon. In January 1970, the Association sees the opportunity to buy the icon and around ten years after its purchase, the icon is moved and housed in Fatima with the intention to give it back to Russia in a more favourable times. Before reaching its final destination, Pope John Paul II kept the icon in his private apartments for over ten years.
As of 1989 the political climate changes so that in 2003, Vladimir Putin, president of Russia, visits Pope John Paul II at the Vatican. The latter had installed in the Vatican library, the meeting place, the icon of Our Lady of Kazan. Both venerate it in turn. This event precedes the final stage of the journey for the Virgin to Russia.
On August 26, 2004, the pilgrims were able to greet the Virgin of Kazan to the Saint Peter's Basilica in Rome for two days. The icon was then returned to the Orthodox Church in the Assumption Cathedral in Moscow's Kremlin, and a year later it reached its final destination, the Annunciation Cathedral in Kazan's Kremlin.
So it is through providential actions, political and religious authorities, with the participation of popes, an English adventurer and certainly with the help of the Virgin Mary herself that the icon of the Theotokos of Kazan was able to return to its initial stay.
The return of the icon in Russia "broke the ice" in relations hitherto rather cold between the Catholic Church and the Russian Orthodox Churches and the relations have continued to improve since that time. That is the conclusion of both Churches' representatives.
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